Mise en œuvre du PULCCA à mi-parcours
Revue à mi-parcours du PULCCA : état des lieux et projections
Comme le prévoient les textes organiques du Projet d’urgence de lutte contre la crise alimentaire (PULCCA) dans la composante 4 centrée sur la gestion, le suivi et l’évaluation, une mission multisectorielle de suivi couplée à la revue à mi-parcours, s’est déroulée du 19 au 31 octobre 2024, sur plusieurs sites de son exécution. Elle avait pour préoccupations l’évaluation de la pertinence de l’Objectif de développement du projet (ODP) et la probabilité de son atteinte, la mesure des progrès des réalisations, tout en tenant compte des mesures de risques environnementaux et sociaux et de l’opérationnalisation du Mécanisme de gestion des plaintes (MGP), ainsi que l’analyse de données diverses collectées auprès des bénéficiaires, des acteurs de terrain et les résultats présentés par l’Unité de gestion du Projet (UGP).
Il s’agissait là de la deuxième étape d’un processus démarré par une autre mission du genre à laquelle participaient des représentants du PULCCA, du Ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER) et du Ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA). Au cours de cette deuxième séquence, une équipe de la Banque mondiale (BM) s’est jointe au précédentes pour voir l’existant du projet à mi-parcours, relever les bons points et les insuffisances ainsi que les impressions des bénéficiaires de ces actions.
Les visites ont donc été effectuées dans les régions de l’Adamaoua et de l’Est, dans des zones plus ou moins faciles d’accès, auprès des bénéficiaires de transferts monétaires conditionnels, l’appui en construction de magasins de stockage et de transformation après-récoltes, d’étangs piscicoles, de poulaillers, d’enclos de petit bétail, de ponceaux, de champs fourragers et champs écoles de maïs et de pastèque, d’alimentation scolaire basée sur des produits locaux et la construction de cantines, de traitement et prévention de la malnutrition.

De nouvelles techniques culturales des pastèques pour des lendemains meilleurs à Bonis (Est)

Pose souvenir dans un champ communautaire à Ngamboula (Est)
De l’avis général des bénéficiaires, l’apprentissage des nouvelles méthodes a changé les habitudes communautés et l’espoir de joindre les deux bouts se profile à l’horizon. Pour la mission, l’implication des uns est bonne, pour d’autres le changement est mitigé, il y a aussi, des réalisations à rectifier ou à repenser.
Au cours de l’étape finale de Douala programmée du 28 au 31 octobre 2024, à Douala, à laquelle étaient représentés les instances dirigeantes et tous les acteurs de mise en œuvre, le fonctionnement du PULCCA et les résultats obtenus en près de deux ans, étaient au centre des travaux. En d’autres termes, la conduite des interventions, l’état d’avancement global du Projet, les perspectives et la mise à jour de son plan d’action ont été présentés et débattus en séance plénière. Sous le regard pointilleux des représentants du gouvernement et de la Banque mondiale, principal partenaire technique et financier, les exposés des acteurs et ceux du personnel de l’UGP ont servi d’arguments à la perspective d’une orientation nouvelle du projet en vue de l’atteinte des objectifs initialement prescrits. Il est question notamment d’aller plus vite vers l’ancrage complémentaire des activités pour sortir de l’insécurité alimentaire les personnes et les communautés ciblées tout en œuvrant pour la durabilité des résultats.

Un étang piscicole à Lokoti (Adamaoua)

Un ponceau en réhabilitation interdit aux camions à Kaîgama (Est)
Il est à noter que le PULCCA a confié la mise en œuvre de ses activités à plusieurs partenaires dont deux agences du système des Nations unies à savoir, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Le Projet a également noué des partenariats avec des organisations issues du MINADER telles que la Mission de Développement du Nord-Ouest (MIDENO) et la South-West Development Agency (SOWEDA) et avec celles du MINEPIA à l’exemple de la Caisse de Développement de l’Elevage du Nord-Ouest (CDENO), la Caisse de Développement du Nord (CDEN), la Caisse de Développement de la Pêche Maritime (CDPM) et la Mission de Développement de la Pêche Maritime (MIDEPECAM). A cette liste, il convient d’ajouter quelques Organisations non gouvernementales locales et internationales telles que CARE et TMG.

Bénéficiaires d’un poulailler et parties prenantes à Medougou (Adamaoua)

Groupe de femmes du complexe de Kaîgama réconforté par le Coordo du PULCCA