Success story apiculteur Dimako
Francis Bindélé Manga, apiculteur à Dimako nourrit beaucoup d'espoir pour le développement de sa passion
Il s’était initié à l’apiculture lors d’une brève formation et avait eu recours à l’internet, mais avait perdu sa production de miel pour non maîtrise des techniques. Depuis sa sélection par le PULCCA et son partenaire d’exécution la FAO, il y a quelques mois, Francis Bindélé Manga éprouve un regain d’intérêt pour l’élevage des abeilles.
A 40 ans, il ne regrette pas d’avoir délaissé l’agriculture moderne qu’il n’a pu exercer à cause du manque de terre et de moyens financiers dans son village natal de Nseng-Nlong 1, arrondissement de Mbalmayo, département du Nyong-et-So’o. Aujourd’hui, il est plutôt fier de ses ruches qu’il vient inspecter, deux fois par semaine, vêtu de sa combinaison jaune offerte par le PULCCA en même temps qu’une paire de bottes, un enfumoir et un chalumeau. « C’est un matériel que je ne pouvais m’offrir, tant les prix étaient prohibitifs pour moi, dit-il. J’ai également reçu des ruches faites avec du bon bois et reposant sur des pieds en métal qui évitent les attaques des termites. »
Dans la clairière de Pkwengué, il a implanté des ruches de production dont la récolte dépendra de deux paramètres essentiels : la floraison et la taille de la colonie. Tout autour et plus loin, la matière première est, on ne plus, abondante. Manguiers, avocatiers, safoutiers, fleur marguerite, maïs et manioc, il y a de quoi batifoler pour ses amies butineuses. « A cela, il faut ajouter le positionnement des ruches en fonction du lever du soleil et de l’orientation des grands vents, explique-t-il ».
Francis apprécie beaucoup le suivi des encadreurs qui répondent à la moindre de ses sollicitations. Son grand défi reste de transmettre ses « petites connaissances » autour de lui. Comme si cela était déjà fait, son activité favorite fait des émules dans le petit village de Pkwengué « Des jeunes dont l’âge varie entre 10 et 30 ans commencent déjà à capturer des essaims d’abeilles et l’entretien des ruches, à distinguer les faux bourdons de la reine dont l’abdomen est plus allongé, nous assure-t-il. » Les nouvelles vont bon train : la prochaine récolte qui pourrait atteindre les 20 à 25 litres fait saliver certains habitants du village tandis Francis pense à multiplier ses ruches et son gain, évidemment.
J’ai des enfants qui commencent à s’intéresser à l’apiculture »