Success Story Hadja Endam

Success story
Hadja et sa passion pour les enquêtes : une histoire qui s’écrit, depuis neuf ans, avec perspicacité et endurance

Qui l’eà»t cru, sinon elle-même, que la petite fille de huit ans qu’elle était allait pouvoir surmonter les difficultés de la vie quotidienne au milieu d’une fratrie de neuf enfants, après le décès d’un père frappé par la maladie, dans une situation de précarité ? Trois ans auparavant, le ciel leur était déjà  tombé sur la tête, à  la suite d’un accident de travail qui avait fait perdre la vue au père de famille, aux cà´tés d’une mère au foyer, sans autre source de revenus.

Aujourd’hui, à  29 ans, Hadja Endam épouse Haman, a été sélectionnée parmi les 300 enquêteurs temporaires recrutés par le PULCCA pour le ciblage des victimes des inondations de l’année 2024 dans la région de l’Extrême-Nord. Trempée dans le moule des enquêtes depuis 2016, elle a élargi son expérience grà¢ce aux sollicitations de Plan international, GIZ, WWF, BUCREP, ADEPA, CHOCOCAM, le Projet Filets sociaux et maintenant le PULCCA. Au fur et à  mesure des théories et pratiques propres à  ces institutions, elle approfondit ses connaissances.

Cette étudiante en 4e année de sociologie de l’Université de Maroua qui a repris le chemin des amphis, après une interruption de trois ans pour raisons familiales, est également inscrite à  l’Institut supérieur des techniques appliquées et de management (ISTAM) de la même ville, pour des études en gestion des transports et la logistique. Sereine, elle raconte son parcours de battante. « Financer nos études primaires et secondaires et assurer quelques fois la ration alimentaire et les problèmes de santé de la famille modeste qui était la nà´tre, c’était assez compliqué pour mes frères et sœurs pourtant animés d’un sentiment de réussite. Il a fallu que j’apprenne la couture et que l’exerce dans l’atelier de mon oncle maternel. »

Hadja est présentée par ses anciens encadreurs comme une enquêtrice dotée d’un savoir-faire doublé d’une bonne concentration. Celui qui l’a informée de la sélection précédant le ciblage du PULCCA été impressionné par sa rapidité et la qualité de ses résultats sur le terrain d’une collecte, portant ses jumeaux Wilson et Winson, alors à¢gés de huit mois. Cette fois-ci encore, sa fille de sept mois nichée sur son dos ne l’empêche pas d’administrer avec assurance son questionnaire aux ménages cibles de Moulvoudaye dans le département du Mayo-Kani.

« Cela me convient parfaitement parce que j’aime bien l’être humain, les échanges et les découvertes, et je suis habituée à  l’environnement plus ou moins facile du grand Nord. Et puis, je m’exprime aisément en plusieurs langues locales telles que le fufuldé, le mboum, le laka et le guiziga. », rassure-t-elle. Et de conclure : « Avec les gains pécuniers du ciblage, je vais mieux assurer l’encadrement de mes enfants, acheter une machine à  coudre et compléter mes frais de scolarité à  l’ISTAM pour mes études en gestion de logistique et de transport. »
Bon vent sur le chemin des enquêtes, Hadja ! /.